" HOMMAGE A JEAN-PAUL BELMONDO "

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❤ J'ai écrit ce poème, en rimes et en films, pour ses "80 Printemps",
 je le réédite aujourd'hui pour lui rendre hommage ❤

Qu’il soit Voleur,  Flic ou Tendre voyou,
L’Incorrigible, L’Alpagueur ou Pierrot le fou,
Peu importe ce qu’il a fait,
Avant tout, C’est un Homme qui me plaît,

Quelquefois Solitaire, un tantinet Marginal,
Ce Morfalou est un sacré bel Animal,
De l’As des as aux Misérables en passant par l’Héritier,
Son Itinéraire est celui d’un enfant gâté,

Du théâtre, vous rêviez d’en faire depuis toujours,
Mais Godard vous fit aimer le cinéma,
Et c’est ainsi que naquît une histoire d’amour,
Qui à tout jamais à votre public vous unira,

De Malle à Godard, Melville à Lautner,
Vous fîtes une carrière extraordinaire,
Naviguant par Deray, Oury, Verneuil et Truffaut,
Rappeneau, Chabrol, De Broca et Labro,

Un ensemble dont vous pouvez être fier,
Tantôt superflic, truand ou bagarreur,
Vous êtes Bébel une vedette populaire,
Pour toujours ancrée dans nos cœurs,

Sur le tournage D’un Singe en hiver,
Gabin fut pour vous paternel et bienveillant,
Et le Patriarche de sa gouaille légendaire,
Vous dira « Môme, t’es mes vingt ans »,

Emouvant, vous imitiez à la perfection,
Le grand, l’illustre Michel Simon,
Mais j’aimais surtout et aussi,
Votre élégante gestuelle à la Jules Berry,

Sportif ou très classe, costume toujours seyant,
Vous êtes charmeur et tout à fait charmant,
Tour à tour comique ou dramatique,
Votre parcours est absolument unique,

Sincère, loyal et fidèle en amitié,
Vous êtes aussi un redoutable séducteur,
Et nombre de femmes ont craqué,
Pour vos yeux et sourire ravageurs,

Cigare aux lèvres, chevalière et gourmette,
Visage bronzé, chaîne en or sous la chemise entr’ouverte,
Col roulé, toujours décontracté paré d’un blouson aviateur,
Et vous voici sublime en éternel dragueur,

Vous excelliez à merveille dans tous les styles,
Séduisant en François Capella caïd dans Borsalino,
Efficace contre Minos dans Peur sur la ville,
Rocambolesque Alexandre Dupré dans Le Guignolo,

Inoubliable écrivain dans Le Magnifique,
Où Jacqueline Bisset vous donnait la réplique,
Vous étiez, Bob Sinclar et Tatiana, à mourir de rire,
Grâce à votre folie et incroyable délire,

Un scénario truffé de scènes imaginaires,
Hilarant quand la machine à écrire perd son « r »,
Et que vous parliez sans pouvoir le prononcer,
« Ma ché-i, montez dans l’hélicoté » !

Le Cerveau toujours en éveil,
Vous êtes Le Professionnel,
Un acteur aux multiples facettes,
Qui séduit d’un mot, d’une pirouette,

Tel Cerdan, la boxe était votre grande passion,
Et des rôles très physiques vous furent confiés,
Vous aviez et méritiez toute notre admiration,
Car, malgré le risque, vous n’étiez jamais doublé,

Un jour aventurier en Chine, à Venise ou à Rio,
Et plus tard au théâtre triomphant dans Kean et Cyrano,
N’hésitant pas à retrousser vos manches,
Pour renouer et jouer avec succès sur les planches,

Magistral, vous avez donné la réplique,
Aux plus grands acteurs et plus belles actrices,
Qui scellent dans vos films des instants magiques,
Des échanges savoureux et complices,

Jean Seberg, Catherine Deneuve, Françoise Dorléac
Ursula Andress, Laura Antonelli, Catherine Spaak,
Marie-France Pisier, Claudia Cardinale, Anna Karina,
Annie Girardot, Marie Laforêt ou Emmanuelle Riva,

Mais aussi Jean Gabin, Alain Delon, Serge Reggiani,
Michel Galabru, Charles Vanel et Michel Piccoli,
Sans oublier Omar Sharif, Lino Ventura, Bourvil, Robert Hossein,
Bruno Crémer, Richard Anconina ou David Niven,

Il y a également les fidèles parmi les fidèles,
Julien Guiomar, Georges Géret et Jean-Pierre Marielle,
Et ceux qui vous ont accompagné pendant des années,
Jean Rochefort, Michel Beaune, Charles Denner et Pierre Vernier,

Une impressionnante filmographie,
Dont je n’ai relaté ici qu’une infime partie,
Homme de théâtre, légende et monstre sacré du Cinéma Français,
Pour l’ensemble de votre Art, Monsieur, je vous dis respect !

Auteur : Monique Moreau
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